*
vendredi 27 février 2015
dimanche 22 février 2015
dimanche 8 février 2015
L'Auguste de Prima Porta
HISTOIRE DES ARTS
L'Auguste de Prima Porta
L'Auguste de Prima Porta
Thème de la propagande
I-Introduction
L'Auguste de Prima Porta est une statue en marbre d'auteur inconnu mesurant 2,06 mètres de haut et représentant Octave-Auguste, empereur romain et fils adoptif de César. C'est une copie d'un original en bronze qui présente des traces de pigmentations encore visibles. Elle a été mise à jour dans les faubourgs de Rome, dans la villa de Livie, épouse d'Auguste, à Prima Porta. On peut désormais la voir au musée du Vatican à Rome.
En quoi cette statue est-elle une synthèse de l'idéologie du princeps Auguste ?
Dans un premier temps, je vais décrire l’œuvre puis, dans un second, je vais en proposer une interprétation.
II-Description
III-Interprétation
Ici, Auguste est représenté en imperator, c'est à dire en général triomphant, comme en témoigne son habillement et son bras levé comme s'il allait haranguer ses troupes. L'impression générale qui se dégage de cette statue est celle de la force, or, d'après l'historien Suétone, Octave-Auguste était plutôt quelqu'un de chétif. Cette statue n'est donc pas réaliste mais idéalisée. Par ailleurs, la présence du cupidon qui est une allusion à Vénus, ancêtre officielle d'Auguste grâce à son adoption par César qui fut divinisé en 42 avant J.C. et se revendiquait de la descendance d'Iule (gens Julia), fils d’Énée. Ce petit Amour divinise donc le princeps, même si celui-ci a évité d'être divinisé de son vivant. La nudité héroïque des jambes renforce cet aspect divin. D'ailleurs, à la suite de la divinisation de César, Auguste avait intégré le nom de son parent dans sa titulature : Augustus Caesar Divi filius, que l'on peut traduire, Auguste, fils du Divin César. L'Énéide, autre grande œuvre de propagande de la période augustéenne composée par le poète Virgile, rappelle qu'Énée, ancêtre de Jules César et fils de Vénus, a été choisi par les dieux pour fonder une nouvelle Troie en Italie et que ses descendants ont fondé Rome et l'Empire Romain dont Auguste a marqué l'apogée.
D'autre part, les reliefs sculptés de la cuirasse présentent trois aspects de la propagande de l'empereur Octave-Auguste. La partie haute rappelle que sa politique favorise l'harmonie cosmique par le retour à la paix et l'ordre moral. La partie centrale représente le roi parthe Phraatès IV, en 20 avant J.C., qui, en signe de soumission, remet à Tibère les enseignes perdues lors de la bataille de Carrhe par M.L.Crassus et 53 avant J.C. Elle met en valeur la revanche et la supériorité des Romains sur les Barbares ainsi que la puissance militaire romaine. De plus, en faisant représenter sur sa cuirasse la victoire de Tibère, fils d'un premier mariage de Livie qu'il a adopté, Auguste l'intègre dans sa dynastie car c'est Tibère qui succédera à l'imperator en 14 après J.C. La partie basse célèbre le retour à l'âge d'or, période mythique dans l'histoire de l'humanité ou règnent la paix, l'abondance et la justice, célébrée par des poètes comme Ovide ou Virgile. Auguste incarne aux yeux de ses concitoyens le retour à la paix, après des années de guerres civiles, en fermant symboliquement la porte de Janus. Mais il symbolise aussi le retour à la morale, en promulguant un grand nombre de lois strictes et sévères. Enfin, la présence de Tellus, déesse de la Terre liée aux rites agraires rappelle aux romains que le travail de la terre est une valeur romaine fondamentale. Le poète Virgile développe ce thème dans les Géorgiques.
IV-Conclusion
Histoire des arts : La guerre d'OTTO-DIX
La Guerre d’Otto Dix : Histoire des Arts
Présentation de La guerre d’Otto Dix
La Guerre d’Otto Dix a été peinte entre 1929 et 1932. C’est un triptyque, c’est-à-dire une œuvre peinte sur trois panneaux en bois que l’on peut replier. Ce format était principalement utilisé au XIème et XIIème siècle pour les peintures religieuses. Le panneau central mesure 204 x 204 cm et les panneaux de chaque côté mesurent 204 x 102 cm chacun. Le peintre a utilisé la technique ancestrale de la tempera également souvent utilisée pour les tableaux religieux. Elle est actuellement visible à la galerie Gemäldegalderie Neue Meister de Dresde.
Biographie d’Otto Dix
Otto Dix est né en 1891 à Untermhaus en Allemagne d’un père ouvrier et d’une ancienne poète. Elle fut en partie responsable de son éducation artistique avec son cousin, un peintre dans le studio duquel Otto passait beaucoup de temps. Entre 1905 et 1909, il est apprenti du peintre Carl Senff et apprend à peindre ses premiers paysages. Au début de la première guerre mondiale, il s’engage avec enthousiasme dans l’armée allemande. Il devient mitrailleur et combat en France notamment durant la bataille de la Somme. Il obtient la croix de fer mais est traumatisé par les horreurs de la guerre dont il a été témoin au point d’en faire des cauchemars dans lesquels il rampe dans des maisons en ruine.
A la fin de la guerre, Otto quitte Gera pour Dresde ou il commence à adopter l’expressionisme et le collage. Il décide de peindre les horreurs de la guerre, notamment des « gueules cassées » les infirmes estropiés par la guerre ( Les Joueurs de Skat, le marchand d’allumettes et Rue de Prague ». Les peintures d’Otto abordent souvent des thèmes lugubres comme la mort, la vieillesse, la prostitution et la violence.
Quand les nazis arrivent au pouvoir, ils qualifient Otto Dix d’artiste dégénéré et est renvoyé de son poste de professeur à l’académie de Dresde. Un bon nombre de ses œuvres sont présentées à l’exposition nazie « Art dégénéré » ou brulées. Il est cependant forcé de rejoindre la Chambre des Arts du ministère de la culture de Goebbels et doit promettre de ne pas critiquer le Reich dans ses œuvres. En 1939, il est faussement accusé de complot contre Hitler et est enfermé pendant deux semaines par la Gestapo.
Il est engagé de force dans l’armée pour la seconde guerre mondiale en 1944 mais se fait capturer par les troupes françaises. Il est relâché en 1946. A son retour, il continue de peindre en utilisant notamment des allégories religieuses. Il décède en 1969 d’un infarctus.
La Guerre a été peinte entre 1929 et 1932. Il présente une image plus réaliste et encore plus sombre de la guerre que ce qu’il avait pu peindre auparavant. Ce tableau est donc peint durant la République de Weimar qui a tendance à glorifier l’héroïsme de la guerre. Alors que la population commence à oublier les horreur qu’elle a vécues, Otto Dix en dépeint une image crue non pas pour choquer mais plus pour témoigner et rappeler la réalité de la guerre.
Le triptyque ne fut exposée que brièvement à Berlin pour l’exposition « Art dégénéré » avant qu’il ne soit caché des nazi qui auraient pu le détruire.
-
Le sujet, c'est l'atrocité de la 1ère guerre mondiale, pas
seulement « la guerre » qui est le titre (Der krieg).
-
Vous deviez rédiger !
2
- Vous avez tous compris que Dix a vécu les combats de la 1ère
guerre mondiale, qu'il a fréquenté les tranchées et qu'il est
ressorti traumatisé de cette expérience. En temps que peintre, donc
observateur aiguisé, Dix affirme : « personne
n'a vu comme moi la réalité de cette guerre, les déchirements, les
blessures, la douleur ». Son triptyque est donc pour lui
une façon de partager, de faire savoir et d'éviter que les
Allemands oublient ce que fût la guerre, à un moment où les
discours revanchards sont de plus en plus présents (« Les
gens commençaient à oublier déjà ce que la guerre a apporté de
souffrances atroces » Otto Dix). Il s'agit aussi,
probablement, de tenter d'évacuer le traumatisme («Je voulais me
débarrasser de tout cela » Otto Dix).
2)
1 - Ce tableau vous imposait une observation et une analyse précise
de l'oeuvre. C'est un point
essentiel
quand on étudie une oeuvre : observer, regarder les détails. Il
faut approfondir une observation comme on va approfondir un texte, en
le relisant plusieurs fois, en regardant comment il s'organise. Voir
tableau.
2
- Avec cette oeuvre, Otto Dix veut montrer l'horreur de la guerre,
ses atrocités, son caractère inhumain, monstrueux (jamais de
visage, corps décomposés se mélangeant aux autres éléments du
décor). Son témoignage est loin des images glorieuses de la guerre,
des héros. Il dépeint la réalité de manière extrêmement
réaliste. Certaines photos du front nous montrent qu'il n'y a pas
d'exagérations et que ce sont bien des souvenirs cruels de son
expérience combattante qu'il a représentés.
Les
couleurs utilisées par l'artiste sont le rouge, l'oranger pour
évoquer le front, la fournaise des combats et des bombardements. Le
rouge apparaît également dans le panneau central pour les viscères
des soldats morts. Il utilise aussi le noir pour les éléments
calcinés, notamment les arbres. Les teintes de blanc, de gris, de
vert sont convoquées pour représenter les corps en décomposition.
Notons que, sur le panneau de droite, le sauveur, le blessé et les
morts ont des teintes très proches, une façon peut-être d'indiquer
qu'il n'y a pas une grande différence entre les 3 et qu'ils sont
tous promis à la même fin.
Le
triptyque se lit de gauche à droite et de haut en bas. Pour
certains, il s'agit d'un cercle vicieux : on va vers le front
(panneau de gauche), on est au front (panneau central) et si on en
réchappe (panneau de droite), on se repose (prédelle) et on repart
au front (panneau de gauche) … Il n'y a donc pas d'échappatoire,
pas d'issue.
Certains
ont vu aussi dans l'organisation des panneaux du triptyque le
déroulement d'une journée (matin, journée, soir, nuit).
Les
polyptyques (oeuvres réalisées sur plusieurs panneaux de bois) sont
en vogue à la fin du Moyen-Age et à la Renaissance. et sont
utilisés pour des scènes religieuses (exemple du retable
d'Issenheim de Grunewald, fin XVème ou de l'Agneau mystique de van
Eyck, 1432). Il peut donc paraître curieux de les voir utiliser au
XXème siècle. Dix n'a peut-être pas fait ce choix au hasard. En
effet, on pouvait retrouver dans la prédelle le Christ mort. Dix y a
installé des soldats ; une façon de les désigner comme des
sacrifiés (comme le Christ qui, pour les Chrétiens, s'est sacrifié
pour sauver les Hommes).
Si
vous décidez d'inclure cette oeuvre à votre liste d'oeuvres pour le
brevet, il faudra vous intéresser aux courants artistiques auxquels
s'est rattaché Otto Dix (notamment l'expressionnisme). Vous pourrez
aussi mettre en relation cette oeuvre avec celle de Félix Valloton
présentée dans votre manuel (page 45). Il faudra aussi vous vous
renseigner sur le regard qu'ont porté les Nazis sur l'oeuvre de Dix
(« art dégénéré » pour eux).
Histoire des arts : consignes
Histoire des arts Session 2015
Pour l’oral blanc et pour l’épreuve finale, vous devrez remettre au secrétariat une
semaine avant l’épreuve, un portfolio Histoire des Arts contenant les 5 objets d’étude
retenus.
- 1ère page : page de garde avec nom, prénom, classe, année scolaire, collège, titre
"Dossier Histoire des arts"
- 2ème page : un sommaire listant les oeuvres retenues
Puis, pour chaque oeuvre étudiée :
- prévoir une reproduction de l’oeuvre (respecter les proportions originales de l’oeuvre)
-regrouper les informations (travail collectif et/ou recherches personnelles) sous la
forme d’une fiche type qu’il vous faudra bien entendu adapter et personnaliser en
fonction de l’oeuvre étudiée.
(voir ci-dessous)
Vous pourrez par ailleurs retrouver l’ensemble des documents (questionnaires, liens, …)
dans le dossier correspondant au Groupe de Travail « Histoire des Arts » sur l’ENT.
INTRODUCTION
Thématique : Arts, états et pouvoir / Arts, techniques, expressions
Problématique : formuler une question
Domaine artistique concerné : Arts et l’espace – arts du langage – arts du quotidien – arts du
son – arts du spectacle vivant – arts du visuel
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
1. Présenter l’oeuvre :
Titre de l'oeuvre / Artiste / Type / Support/ Dimensions / Date / Lieu d’exposition ou de
conservation
2. Présenter l'artiste (quelques éléments biographiques)
CONTEXTE HISTORIQUE ET ARTISTIQUE DE L'OEUVRE :
Contexte historique, social dans lequel l’oeuvre a été réalisée ou auquel l’oeuvre fait référence
(Ex : évènements politiques, sociaux, économiques ou progrès techniques, scientifiques,
artistiques etc.…)
Contexte artistique auquel l'oeuvre se rattache (Ex: période gothique, baroque, classique,
néoclassique … impressionnisme, surréalisme…)
Accueil reçu (y a-t-il eu contestations, polémiques ?)
ANALYSE DE L’OEUVRE
1. Source d’inspiration (éventuellement)
2. Description (ce que je vois, ce que j’entends)
Dimensions, différentes parties, composition, matériaux utilisés, techniques, difficultés
rencontrées si contraintes particulières, …
3. Interprétation (sens, intention de l’artiste, portée de l’oeuvre …) :
Ce que l’artiste a voulu montrer, exprimer, dénoncer (quel est son message ?)
Les éléments en présence donnent-ils un sens ? Lequel ? Pourquoi ?
4. Le ressenti
Ce que je ressens, ce que j'en pense, ...
CONCLUSION
Pistes comparatives : ouverture vers d’autres oeuvres appartenant à la même thématique par
exemple.
Inscription à :
Articles (Atom)